La chanteuse américano-tunisienne basée à New-York, Emel Mathlouthi revient avec MRA (femme en langue arabe), un album coup de poing, aux sonorités urbaines et électro. Composé et enregistré exclusivement par des femmes à tous les niveaux de la création, ce projet convoque un casting puissant, venant quatre coins du monde : Mali, Ukraine, 
Iran, UK. MRA est une lettre d’amour à la sonorité, à la diversité et à la lutte pour l’égalité, qui bouscule les lignes de la pop. 

 Fan de métal, chanteuse de folk, nourrie aux sonorités internationales, classiques et modernes, Emel décide cette fois d’ouvrir sa musique au rap et à l’électro. Cette nouvelle exploration musicale audacieuse la positionne, une fois encore, comme icone de l’art international, comme le soulignait cette année le fameux New York Times. 

 Il s’agit d’une artiste féminine dans l’industrie musicale, d’une mère de deux enfants et d’une femme issue d’une minorité. Ces caractéristiques constituent autant de freins au développement de sa carrière, surtout si celle-ci ne se plie pas aux injonctions de la société.  

 Au moment où la question de la place des femmes dans la société infuse notre époque à tous les niveaux, Emel Mathiouthi a donc choisi d’ériger en postulat sa volonté de collaborer ici uniquement avec ses sœurs de musique. 

 MRA est une réflexion musicale sensible et forte, sur des sonorités urbaines et électroniques traversant les frontières et brisant les barrières du genre avec une énergie teintée de mélancolie. 
 MRA veut dire “femme” en dialecte tunisien, ce mot se suffit à lui-même pour exprimer beaucoup de combats. À travers ces collaborations sidérantes, Emel propose un voyage dans l’univers de chacune de ces artistes :  

 Avec Penelope Antena dans “SOUTY – Ma voix”, une artiste éclectique, élevée au jazz par sa mère Isabelle Antena, figure du nu-jazz et de la soul-pop, l’électro devient savante 
 Avec la rappeuse militante Malienne Ami Yerewolo dans “NAR – Feu”, qui embrase la collaboration en chantant en bambara des raps conscients qui dénoncent le patriarcat.
 

Avec Hannah Vasanth, productrice de musique et auteure basée à Londres, également claviériste pour de nombreux grands noms de la pop, et la beatmakeuse Lyzaa, “MASSIVE WILL – Volontė Massive” nous renvoient ici, aux sonorités des bad girls de la chanteuse anglaise M.I.A. 

 Avec la chanteuse française de jazz et de blues Marie Davy dans “ l”Il LEAVE – Je partirai “, où les deux femmes célèbrent la diversité, d’inclusion et d’autonomie en surfant sur de la new wave electro 

EMEL s’allie aussi à Alyona – rappeuse Ukrainienne, classée en 2019 par le New York Times parmi les 15 artistes européens à suivre pour faire entendre leurs voix sur le titre “MAURICE”. 
 

Chaque titre est une déclaration de force et de résilience, avec des paroles percutantes qui témoignent des luttes auxquelles les femmes font face au quotidien. Chaque chanson est inspirée d’un témoignage qui fait écho à des expériences vécues en tant que minorité dans la minorité. Emel explore toutes les facettes de la diversité avec tendresse et détermination. Elle enregistre chaque voix, chaque violoncelle avec la même émotion, celle d’une sensibilité commune, la joie de partager la musique entre femmes.